All Night Jazz. Un mariage, mille enterrements.

All Night Jazz. Un mariage, mille enterrements.

Gas ! Gas ! Gas !
Un rugissement formidable s’élève dans mon dos. Par prudence, je m’avance au maximum sur le bord du strapontin, essayant vainement de mettre ma planche-à-dessin à l’abri des secousses de la fosse déchaînée…

Pat Metheny. Le parfum de l’immortelle.

Pat Metheny. Le parfum de l’immortelle.

Parti il y a quelques heures déjà de Toulon, le ferry creuse son sillon à travers la nuit bleue, sur une invisible route, tiré par un invisible fil d’Ariane, piloté par un invisible marin dont j’imagine les contours dans le halo luminescent de la timonerie. Je devrais dormir, mais la nuit est belle, et par-delà le parfum …

Joe Louis Walker. À guichet fermé.

Joe Louis Walker. À guichet fermé.

Complet ! Le concert est à guichet fermé.
Pour la nuit du blues – comme pour cinq autres soirées cette année, un record ! – tous les billets sont partis. Une amie artiste, qui passe à la galerie un peu avant, reste dans l’espoir : « Je vais y aller quand même voir si je déniche une place. D’habitude, j’en trouve toujours ». Tant qu’il y a de l’espoir…

Melody Gardot. Parisienne & tomates moches

Melody Gardot. Parisienne & tomates moches

« Tomates moches : 1€50 »
Voilà, c’est ça qu’il me faut ! Des fruits cabossés de toutes les couleurs, fendus parfois, à deux doigts d’exploser. Peu de chance qu’ils arrivent entiers à la maison, mais ça m’est égal. C’est pour ces tomates-là que je descends immanquablement sur le marché du samedi au petit matin…

Harold López-Nussa. Guimbardes et doudous.

Harold López-Nussa. Guimbardes et doudous.

« Roberto, mio palmo ».
La suite du film culte, nous la connaissons : Jean Reno plonge en apnée pour délivrer – contre gros salaire – un homme-grenouille coincé sous une épave. Une fois la mission accomplie et le cachet mirobolant encaissé, les deux frères remontent dans leur épave – une Fiat 500 toute déglinguée – et explosent de joie…

Liniker. Parlez-moi d’amour.

Liniker. Parlez-moi d’amour.

Une flasque argentée est sortie subrepticement de sa poche. Contre mon oreille, la voix d’Yves se fait malicieuse : « Tiens, goûte-moi ça. » Je porte le goulot à mes lèvres. « Aberlour ! » « Oh, bravo ! s’exclame-t-il, tu as un sacré odorat. À l’aveugle, ce n’est pas toujours évident ». Il se marre …